Je t’aimais, je t’aime, je t’aimerais

(Francis Cabrel)

(Vous remarquerez que depuis quelques jours je cite les sources de mes titres. D’une part car c’est important déontologiquement et d’autre part pour vous montrer l’étendue de mes références)

Il est de ces instants de grâce, de ces moments d’harmonie précieuse où le choix de m’entourer professionnellement d’artistes créateurs, à défaut d’être moi même douée de quelque talent, m’apparaît comme une évidence.

Je l’ai dit, répété maintes et maintes fois, Nosfell est un petit miracle comme l’on en découvre rarement.

Une fois de plus, pendant quasiment deux heures, j’ai été subjuguée.

Sourire jusqu’aux oreilles, larmes au bord des cils et cœur au centre de la pupille, j’étais ailleurs. Un peu devant Kerouac, un peu au Vauban, très très légèrement au Cargo, de temps en temps sur les routes de Roumanie, au croisement de celles de Klokochazia, mais pas à Nice.

Nosfell évolue, il sort de son monde, sans doute difficile à tenir sur la durée, conte moins d’histoires, nous dévoile sa cartographie personnelle qu’à la toute fin du set, mais reste magique, enfantin, souriant et sublime. Il est toujours accompagné du violoncelliste Pierre Le Bourgeois qui participe grandement à la qualité du concert.

Je crois que finalement, si j’ai cette envie de m’enfoncer des petits poignards dans le cœur à l’écoute de certains morceaux, c’est parce que je sais que, dans quelque domaine que ce soit, je serais toujours incapable de produire quelque chose d’aussi beau.

(Pas la peine de dire « Ben on sait pas hein… », on sait pas non plus si je vais partir un jour élever des chèvres en Patagonie ou si Paris finira par être mis en bouteille, m’enfin c’est tout de même peu probable)

Cette parenthèse de pureté et de magnificence terminée, il a bien fallu retrouver le monde. Et le monde est moche, c’est peu de le dire.

L’exemple parfait est sur Faceploucs, plateforme regroupant les trucs les plus laids, aberrant, scandaleux de notre réseau social préféré, et je vous préviens : ça pique les yeux !

Si nous sommes amis sur facebook, faites donc attention car je vais me faire une joie d’ajouter mes printscreen à cet étalage de mauvais goût, de nombrilisme et d’analphabétisme !