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Klervi / Vikler
27 juillet 2016

Rêver c’est déjà ça

[Alain Souchon]

VIEILLES CHARRUES, JOUR II

En arrivant un vendredi à 13h, seule, je n’ai bien entendu pas vraiment eu l’occasion de trouver un emplacement à l’ombre dans un camping proche.

Nous sommes donc relégués dans le 11, dont certains festivaliers ne connaissent même pas l’existence « QUOOIIII ?? Y’a encore des campings après le 10 !? ».
Je ne vous dit pas la tronche du mec quand on lui a révélé qu’il y avait même un camping 13 (je vous passe également les blagues sur la Garde de Nuit, l’hiver qui vient et le mur à protéger quand on dort là-bas) (globalement il y a eu beaucoup de références à Game of Thrones cette année) (KING OF THE NOOORTH !)

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Je vous épargne les 3h en solitaire qui ont suivi mon réveil, les copains ayant décidés de se lever aux aurores et d’aller en ville. Bref, même pas une Kro tiède pour entamer la journée, tout se perd…
Les blagues de bon goût sont, elles, toujours au rendez-vous : « C’est quoi la différence entre les épinards et la sodomie ? »*

J’opte donc pour un café au stand Petit-Déjeuner, 1,50€ pour un verre d’eau chaude et une dosette « ah oui mais c’est du bio hein ! ».
Est-ce que nous avons vraiment une gueule à nous soucier de la qualité des produits qu’on ingurgite pendant les Vieilles !? On n’est pas à We Love Green bordayl (preuve s’il en est : la pinte coûte seulement 5€)! Filez-nous du gluten et de l’huile de palme !

Je choppe un Télégramme au passage, je hurle de rire en lisant mon horoscope : « Travail : vous avez une vision exacte de vos projets ».

Je passe devant la queue pour les douches, il y en a pour trois bonnes heures d’attente en plein cagnard. Comme chaque année, je me demande qui sont ces gens qui se lavent aux Vieilles… #TeamSueur

 

Je finis tout de même par retrouver mes compagnons de bière en canette avec lesquels nous glanons un coin d’ombre en face de l’entrée du site. Nous ne nous étendrons pas sur la composition du sol en question. Nous y croisons un jeune chasseur enthousiaste de la Team Rocket. Pokemon Go n’est pas encore sorti en France, mais ce n’est pas les Pikachu qui manquent à cette période dans Carhaix.

 

C’est l’heure de Petit Biscuit que j’attends avec grande impatience (ce nom n’est t-il pas KROMIGNON !?). C’était sans compter que nous sommes désormais environ 20 000 pour chaque concert devant Grall, considérée comme la « petite » scène, donc dépourvue d’écran.
Et qu’il fait 28°C (température donnée par MétéoFrance). Au bout de 5 minutes je m’extrais du magma en folie pour aller de nouveau tremper mon paréo de flotte (cette technique m’aura sauvé de l’insolation et de l’évanouissement trois jours durant).
En deux mots, je n’ai absolument pas profité du set. (Ce qui en fait 7).

 

Je passe devant le spectacle arts de la rue de cette édition.
Un type : « Y’a trois connards sur des échasses, on fait quoi ? On regarde ? »
Une meuf : « ‘tain le gainage de ouf que ça doit te faire… »

 

Je squizze Flavien Berger pour Alain Souchon & Laurent Voulzy. Je pense qu’il y a une incompatibilité entre nous, je ne le verrais jamais ce mec…

Aucun regret cependant car le concert des deux vieux de la Vieille était trop cool ! Alain Souchon était déchainé, il courait partout, il a même soulevé sa chemise à plusieurs reprises (une requête datant de son dernier passage où il avait été beaucoup plus timide). Quand je pense que je l’ai détesté toute mon enfance au son des k7 (et oui…) de ma mère, les temps changent.

L’actualité étant ce qu’elle est, Et si en plus y’a personne résonne d’une manière particulièrement émouvante. Le Pouvoir des fleurs, Rockollection, Belle Île en mer, Foule sentimentale, La Ballade de Jim <3, un enchainement de tubes et le public en chœur.

 

Suede de loin, avec des bières, des sessions de gouren, le soleil plus doux, un mégot dans un endroit particulièrement sensible et un semi coma rapidement soigné à coup de pichet de Coreff.
Autour le public s’est soudainement évaporé, The Leftovers style, comme si les gens avaient transplané à la fin du concert de Souchon et Voulzy. Etrange…

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Dilemme légèrement cornélien : Fakear ou The Libertines. Facilement tranché en faveur des anglais que je n’ai jamais eu l’occasion de voir.

Carl Barât en cuir, Pete Doherty plus dandy, comme tombé du lit ou tout droit sorti d’un bar à crack**, une ambiance fraternelle à se rouler des pelles en chantant sur le même micro (ils avaient probablement entendu les conseils de Lou Doillon la veille), des tentatives de baragouiner en français (so charming), le crépuscule, une température enfin décente (15°c quoi***), un beau moment légèrement suspendu.

On va dire que je radote mais tout de même, la classe des rockeurs british… Il n’y en a plus beaucoup des comme ça. 

La soirée se poursuit dans un genre tout à fait différent avec Louise Attaque. Je retrouve facilement les copains : « Tu vois le ballon escargot ? On est dessous ».

Malheureusement pour nous, les recalés du casting Les cassos à Rostrenen ont choisi de s’installer à nos côtés. Les Vieilles Charrues c’est le seul endroit au monde où je souris quand on me marche sur les pieds car j’y aime tout le monde, de base, inconditionnellement.  Après, ça reste un rassemblement d’êtres humains, il y a parfois des gros cons.

Ça ne m’a pas empêchée de chanter à tue-tête et de voir la marée humaine d’en haut grâce aux épaules d’un inconscient (qu’il en soit ici 1000 fois remercié) (je veux bien participer aux frais d’osthéo).
Il ne me reste plus qu’à écouter leur nouvel album qui a l’air de bonne facture (L’insouciance notamment m’a beaucoup plu).

Et pouce en l’air pour le batteur qui envoie du bois (en plus d’avoir un physique de batteur)(wink wink). 

 

Quelques minutes devant The Avener qui avait promis, dans Le Télégramme du jour, une scénographie particulière. Effectivement il y avait des flammes, de la vapeur et une dalle lumineuse. M’enfin, quand t’as vu Rammstein sur la même scène y’a trois ans, plus rien ne t’impressionne.

Sinon que dire sur The Avener ? Ok on n’attaque pas le physique mais on peut tout de même parler de son sponsoring Heineken ?
Niveau musique c’est un peu trop clubbing pour moi.

 

Retour sur Grall avec Danger. Là ça cause !
Yeux fermés, moue, main gauche qui fait sa vie indépendamment du corps, pas de doute, je kiffe.
Même si le tryptique pieds/genoux/dos m’oblige à déclarer forfait avant la fin du set. La vieillesse etc.

 

* Même avec du beurre, les enfants n’aiment pas la sodomie. (De rien)

**C’est juste pour la blague naze, il avait l’air très en forme, ça fait plaisir de le voir de nouveau comme ça.

*** C’est juste pour la blague naze, j’étais en débardeur jusqu’à 23h.

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#TeamCarl
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Klervi / Vikler
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