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Klervi / Vikler
4 décembre 2010

La moustache

[Emmanuel Carrère]

Pas de neige à signaler de mon côté, mais un peu de froid quand même (somme toute relatif quand je vois les températures sur la carte de Météo France) qui me pousse à devoir adopter de nouveau ma technique visant à ne pas mourir de froid quand je rentre chez moi (tiens c’est marrant je parlais aussi de Florent Marchet dans cette note !) : je monte en vitesse en arrivant du taf, je mets les radiateurs au max et je file à la FNAC pour attendre que ça chauffe.

Avant-hier je suis revenue avec une chaine HiFi et une place pour le concert de Mogwai (\o/). Ça commence à faire un peu cher les 2 degrés supplémentaires.

Hier j’ai donc préféré aller au concert de Florent Marchet.

Premier constat, il n’existe donc pas de salle de concert en configuration debout dans les Alpes Maritimes. Ça pose l’ambiance…
Deuxième constat, il fait 10°C dans la salle, ça me change pas trop de chez moi.

On nous annonce la p.r.e.m.i.è.r.e p.a.r.t.i.e « qui durera environ 50 minutes ». Je n’étais pas préparée à ça. Personne ne peut être préparé à un truc pareil.

Un duo théâtromusical qui rend hommage au répertoire de G.a.i.n.s.b.o.u.r.g. Alors déjà, est-ce qu’il ne serait pas temps d’arrêter de faire des spectacles hommage à des gens disparus ? Est-ce qu’il ne serait pas temps de se sortir les doigts du cul et de créer quelque chose d’original ? (Spécial kass dèd à Christophe Barratier et Yann Samuell qui comptent chacun faire une nouvelle adaptation de La guerre des boutons) (J’aimerais d’ailleurs comprendre comment ils peuvent espérer faire mieux que le chef d’œuvre de Yves Robert, mais bref, je m’égare).

Je ne vais pas les accabler (et dire leur nom) mais honnêtement je pense que c’est le truc le pire qu’il m’ait été donné l’occasion de voir et entendre depuis des années. J’étais d’ailleurs heureuse d’avoir un col roulé car cela m’a permis de cacher un fou rire quand la partie féminine du duo (à la voix de Julie Zenatti) a commencé à entonner Annie aime les sucettes.

J’attendais déjà le concert de Florent Marchet avec impatience depuis 3 mois, mais après avoir subi ça, l’attente a atteint son paroxysme.

J’ai l’habitude de chanter les louanges de Florent Marchet, mais il va falloir vous y faire, j’ajoute un nouveau couplet ! La dernière fois que je l’ai vu, il trainait ses guêtres dans la prairie de Kerampuilh, anonyme dans la foule et sans moustache, c’était il y a beaucoup trop longtemps.

Pendant que les techniciens règlent les derniers détails, le son du feu de bois crépite dans la salle. Sur scène, des synthés et amplis des années 70, des peaux de bêtes au sol, des grands cadres en bois. La scéno reproduit exactement l’univers du livret de l’abum Courchevel.
Florent entre en scène avec ses trois musiciens. Polo blanc, cravate marron jaunasse assortie au pantalon à pinces trop court, chaussettes rouges, petites chaussures de ville marron, et un pull jacquard bleu sans manche. Les musiciens ont à peu près le même dress code.

florent_marchet_604

(Photos live à la Coopérative de Mai de Nicolas Auproux pour Soul Kitchen)

Je ne vais pas revenir sur la musique et les textes, je suis déjà conquise, Florent Marchet fait clairement partie ce qu’il se fait de mieux en France. Le plus, c’est qu’il soigne le « packaging ».

Grande complicité avec les musiciens, humour pince sans rire irrésistible, je vais copier Heights à propos de We Are Scientists « lorsqu'ils parlaient on ne voulait plus qu'ils s'arrêtent et lorsqu'ils jouaient on ne voulait pas non plus qu'ils s'arrêtent », généreux, content d’être là, bref un régal.

J’aurais du mal à vous décrire le bonheur qu’était ce concert, mais croyez-moi, j’ai plus que kiffé ma life et je garde en tête les images de Mr Marchet un demi sourire aux lèvres, hurlant dans un téléphone, sautant en jouant de la guitare, dans la semi obscurité en guitare/voix, nous lisant des cartes postales et déroulant le fil de sa nouvelle histoire.

Par contre, et c’est là où je hurle contre les salles de concerts assises : public mou du genou !! Le genre de personnes qui ne se lèvent même pas pour applaudir à la fin d’un set mené de main de maître.

Les lumières s’allument, la salle se vide, et un des techniciens met le nouvel album de Booba pleine balle pour commencer le démontage.

J’ai passé une excellente soirée et je ne peux que vous conseiller de vous jeter sur le Courchevel Tour pour en faire de même.

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Commentaires
M
Promis, un de ces jours prochain, je m'attèle à l'écoute de sa musique. Il y a tellement de choses à découvrir ! On n'a pas asez d'une vie ;-) Bise à toi. Marco.
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Klervi / Vikler
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