Starts to whistle as he crosses the street
Je vous promets qu’après ça je fais une pause de quelques jours sur le cinéma (5 films en une semaine, je suis loin du marathon cannois, mais moi j’ai un travail à côté).
Il me reste encore La conquête et Pirates des Caraïbes 4 pour compléter ma collec, mais dimanche j’ai été voir le film d’ouverture du festival avant de mater le palmarès, Midnight in Paris de Woody Allen.
C’est pas toujours le cas (exception faite de Match Point mon amour), mais ce nouveau Woody Allen me tentait.
Pitch en 3 mots : Gil, écrivain américain raté séjourne à Paris avec sa future et ses beaux-parents et quand il se balade seul la nuit en ville, il se retrouve projeté dans son imaginaire du Paris des années 20, aux côtés d’Hemingway et Picasso entre autres.
Ces passages sont très réussis, enthousiasmants, rêveurs. Le personnage de Gil est joué par un Owen Wilson super attachant. Je ne pense pas avoir assez de connaissances historiques sur les personnages (Fitzgerald, Porter) qu’il rencontre pour avoir saisi toutes les allusions mais qu’importe, je me suis moi aussi laissée porter de soirées en soirées, impatiente de découvrir de nouvelles idoles au détour d’un bar. Notons d’ailleurs que Marion Cotillard est très bien (vu qu’on le note quand elle ne l’est pas, soyons équitables).
Par contre les scènes tournées dans le présent sont chiantes. Gil est uniquement entouré de crétins sans nuance à qui on rêverait de faire subir les pires tortures et qui justifient à eux seuls son envie de rester dans le passé.
Moi qui suis une petite provinciale (à ce propos, écoutez donc le podcast de Laurent Lafitte chez Camille Combal) qui a été à la capitale 4 fois dans sa vie, le côté complètement fantasmé de Paris m’a vraiment parlé. Quand j’y suis, j’imagine pas les années 20, mais une vie mixée entre tous les films, chansons et bouquins que j’ai vu/écouté/lu et se déroulant en ces lieux. Particulièrement Les Chansons d’amour comme je l’ai déjà dit, ou Paris Je t’aime, mais tant d’autres.
Et puis le léger propos sur la recherche d’un idéal, la tentation d’un ailleurs, la lassitude d’un réflexe.
Agréable, vraiment.
(Et une petite mention spéciale à Adrien Brody, un bien joli Dali)