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Klervi / Vikler
17 mai 2011

All the pain of yesterday

[Diddy]

 

J’ai beau ne pas être très loin à vol d’oiseau, le festival de Cannes n’est pas mon quotidien. Mais être à côté sans y être, c’est encore plus frustrant. Donc en attendant de pouvoir m’y pointer (je suis en pleine négo), pour faire semblant un peu, hier j’ai été à l’avant-première du Terence Malick. A Nice.

Comme ça, s’il a un prix dimanche prochain, je pourrais faire ma dédaigneuse : « Mmmouais, franchement c’était hyper attendu comme palmarès, le film de l’azerbaïdjanais (très à la mode comme pays) le méritait bien plus, au niveau de l’audace Bob et son jury ont pas été au top, je suis un peu déçue… KEUWAAAA ?? Tu n’as pas vu le film de l’azerbaïdjanais ??! Mais c’est LE film sur festival ! » and so on.

 

Je crois que je n’ai jamais vu un seul film de Terence Malick donc je suis allée au cinéma sans a priori.

The tree of life est un film intéressant et original dans son traitement. Le travail sur la BO, le mixage, les murmures, la photo, la façon de filmer sont particulièrement soignés.

J’ai eu un peu peur au bout d’une demi-heure quand le film est parti dans un espèce de mix entre La terre vue du ciel, l’Histoire de la vie et Océans (ou, comme le dit Hugues de Vodkaster, de fonds d’écran Windows) (j’ai d’ailleurs toujours pas compris l’intérêt de cette, longue, séquence).

Mais cette famille et son histoire nous happe. 

 

tree_of_life

 

C’est un film original, assez intrigant, captivant. Un peu long forcément, 2h18, c’est rare de réussir à tenir le rythme. Mais j’ai été emportée, dans un autre ailleurs, et c’est quand même le but quand on écoute une histoire.

Les 3 gamins qui jouent les fils de Brad Pitt et Jessica Chastain sont d’une justesse hallucinante.

La présence de Sean Penn est très dispensable (même si on a toujours envie de lui sauter dessus pour lui arracher la chemise avec les dents, mais c’est un autre débat).

Alexandre Desplats risque, une fois de plus, d’être distingué pour son travail sur la bande originale qui est une actrice du film à part entière.

 

Quand le générique de fin s’est pointé : un « Aaaah » de soulagement, et des applaudissements. Je pense que ça résume bien ce que l’on peut ressentir en regardant The tree of life, un mélange de sentiments. De vraies réussites, au-delà de la technique, pour moi c’est la façon dont sont filmées les relations entre les différents membres de la famille. Mais aussi des lourdeurs pseudo oniriquo-religieuses et une vraie difficulté à conclure.

 

Je vous le recommande tout de même, si vous n’êtes pas allergiques aux réflexions alambiquées sur le cosmos et aux lenteurs artistiques, car il vaut sans doute mieux le voir sur grand écran.

 

NB : Pour suivre Cannes en lolant, il faut lire le blog de Siankowski. Pour suivre Cannes en s’intéressant aux films, il faut suivre Cannes Inside.

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