Je ne m'habitue pas aux choses qui finissent

[Arnaud Fleurent-Didier]

Depuis la rentrée, je ne cesse de me dire que je n’ai pas assez de temps pour moi et faire ce que j’ai envie. Quand on travaille 39h par semaine et qu’on dort 8h par nuit, qu’est-ce que ça nous laisse pour le reste ?

J’en ai donc conclu que je n’étais pas faite pour travailler à plein temps.

Dimanche, en lisant les Inrocks (debout dans le couloir du train, je le rappelle), je suis tombée sur cet article : « Ils ont décidés de ne plus travailler ». Les côtés financiers et sociaux me font un peu peur mais dans l’idée… Je suis assez séduite. Vivre de mes rentes pour pouvoir me gaver de ciné, concerts, théâtre, bouquins.

Après une journée de taf particulièrement relou, j’entends sur Le Mouv’ un mec de Philo Mag qui parle aussi de ça. Apparemment c’est dans l’air du temps. Le sommaire me donne envie, je crois que je vais l’acheter pour approfondir le sujet !

Enfin, revenons sur l’affaire Sexion d’assaut. Lefa, un des membres du groupe s’est d’abord fendu d’une petite explication pour dire qu’en fait il ne savait pas ce que signifiait le mot « homophobe ». Reste le coup du « déviance pas tolérable », mais à ce niveau-là, je pense qu’on peut se dire qu’il ne comprend pas non plus les mots « déviance » et « tolérable ». Pour un mec qui est censé écrire des textes de rap c’est quand même une sacrée lacune.

Le communiqué officiel du groupe est sorti un jour plus tard à base de « c’est la faute de cette société machiste dans laquelle on vit ». Faudra leur expliquer qu’on a tous grandi là-dedans et que pour autant, heureusement, nous ne sommes pas tous homophobes. Un beau gâchis, qu’ils vont payer le prix fort et mérité, Fun Radio et NRJ les ayant déjà blacklisté de leurs antennes.