Je reste avec les étoiles de mer
Avoir 7h de train pour aller à Bordeaux. Se demander comment on faisait pour faire taire les gosses avant l’invention de la DS et de l’Ipod. Retrouver Laurianne. Ne pas savoir où dormir. Trouver un hôtel pas cher. Penser que les bordelais sont foufous. Négocier le prix d’une canette de bière dans une boulangerie. Manger entre le miroir d’eau et la Garonne. Tester un bar. Puis un autre. Puis un autre. Dormir.
Faire les magasins. Bitcher avec la vendeuse de Kana Beach. Chanter du Bruel. Lacanau. Kanabeach. Pluie. Lose. Arcachon. Bouchons. Hors de prix. Blindé. Moche. Chanter du Obispo. Pyla sur Mer. Se faire rire au nez en demandant s’il reste des places dans les campings. Faire du camping sauvage à 50m de la plage. Croiser Elephant Man. Rencontrer les voisins. Habiter dans les Yvelines n’a RIEN à voir avec Paris. Rencontrer des guitaristes madrilènes. Chanter. Parler anglais, français, espagnol. Dormir.
Se baigner pour se réveiller. Lire. Se faire virer par les flics. Tenter de trouver un accès gratuit à la dune du Pyla. Echouer. Biscarosse. Trop de vent. Faire la sieste au bord du lac de Parentis. Se rappeler qu’il y a des chevaux à Mimizan. Il n’y en a pas. Désespérer de trouver un endroit animé où passer la soirée. Prendre un mec qui fait sport étude à La Torche en stop. Contis Plage. Regarder un kite surfeur qui galère. Prendre l’apéro sur la plage. Aller au bar beer. Manger une bavette à la confiture d’échalote. Retourner au bar beer. Squatter à la plage. Nos 16 ans sont si loin. Dormir dans la voiture.