Sur l'écran noir de mes nuits blanches

[Claude Nougaro]

Depuis samedi, c’est la fête du cinéma ! Et cette année, elle dure une semaine entière (c'est-à-dire jusqu’à vendredi), le concept : une place achetée au tarif normal, les suivantes à 3€ dans tous les cinémas du monde entier.

Moi qui ne me sent jamais si bien que dans une salle de ciné quand la lumière s’éteint, je peux vous dire que je ne louperais ça pour rien au monde.

Le problème c’est qu’on est plusieurs à penser ça et que cela provoque souvent des files d’attente de 26 mètres de long à faire pendant des heures.

Alors je ne sais pas si c’est le niçois qui n’est pas cinéphile ou si c’est partout pareil, mais cette année : sonne-per. Tu te pointes 5 minutes avant la séance et c’est limite si t’as pas la salle pour toi tout seul. Dans un des cinés où je me suis rendu était programmée l’avant première de Shrek 4 (SHREK 4 QUOI !).
Moi j’ai même pas tenté ma chance, pensant que ça allait être surblindé. Ahahaha. Ils étaient 20.

Je vous fait un bref passage en revue des films visionnés pour le moment (des fois que vous auriez un choix à faire :

Les meilleurs amis du monde de Julien Rambaldi.
En sortant j’ai dit que la vraie originalité de ce film tenait dans le choix de la typo du titre et celui du lama dans un rôle secondaire. C’est un peu réducteur. J’y suis allée pour Léa Drucker, mais je dois avouer que Marc Lavoine excelle dans le rôle du beauf nouveau riche et fier de lui. Un peu rigolo, un peu une fin gnangnan cucul de merde. A voir un dimanche soir sur TF1 (ou à 3€ pendant la fête du cinéma ahahah).

Le Caméléon de Jean-Paul Salomé.
Tiré de l’histoire vraie de Frédéric Fortin qui a passé environ 10 ans de sa vie à se faire passer pour un enfant disparu/violé/torturé afin de combler le vide affectif immense dans laquelle sa mère l’avait laissé.
Il passe un certain temps dans une famille américaine, leur ayant fait croire qu’il était Nicholas Mark Randall, leur fils disparu. Manque de chance, cette famille dispose elle aussi de sérieux troubles psychologiques.
Marc-André Grondin s’en tire bien dans le rôle titre, le film est assez prenant, oscillant entre thriller et psychodrame, malgré quelques longueurs on est tenu en haleine.

Fatal de Michaël Youn.
Oui parfaitement j’ai été voir Fatal ! N’étant pas une grande connaisseuse des talents d’acteurs de Michaël Youn (je n’ai vu aucun des précédents films dans lesquels il a joué) c’était l’occasion ou jamais.
Et bien les amis j’ai ri. C’est gras, c’est lourd, c’est du Youn quoi… Mais Stéphane Rousseau est absolument divin et drôle en Kriss Prolls (Stéphane Rousseau est TOUJOURS divin et drôle), Fabrice Eboué remplit son rôle à merveille et une partie du film se passe en Savoie.
Par contre pour la pseudo critique du système de la musique et de la télé on repassera… Quand on a soi même nivellé le top 50 par le bas à maintes reprises (Fous ta cagoule, Mauvaise foi nocturne, Trankillement, J’aime trop ton boule, Parle à ma main) (sans compter les Bratisla Boys et autres Comme des connards), on est moyennement crédible.

Les mains en l’air de Romain Goupil.
Peu mémorable sur la forme, ça m’a fait penser à un « Moi César » version 2010.
Sur le fond, difficile de ne pas être sensible à l’histoire de ces gamins de 10 ans qui fuguent pour protéger de l’expulsion une de leur copine tchétchène sans papiers.
Filmé à hauteur d’enfant, l’histoire ne s’ancre pas dans une réalité administrative, ni dans le débat d’idées (juste une courte scène avec Hyppolite Girardot qui est sans doute le seul acteur au monde à pouvoir dire à des mômes qu’ils cassent les couilles, sans paraître vulgaire).
Ce film montre qu’en 2010 en France, des directeurs d’écoles primaires sont parfois obligés de faire sortir certains élèves par la porte de derrière pour ne pas qu’ils se fassent embarquer par les flics postés devant l’entrée principale.
Alors rien que pour ça… Il vaut sans doute la peine d’être vu.

Je m’arrête là. Tout ça est déjà beaucoup trop long.